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Choix d'études aux premiers emplois : construire son parcours gagnant

  • Photo du rédacteur: Aurélie  GRANDADAM
    Aurélie GRANDADAM
  • 20 mai
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mai

L'orientation scolaire représente un moment déterminant dans la vie de chacun. Ce carrefour décisionnel, souvent vécu trop précocement, nous invite à définir notre futur avant même d'avoir pleinement exploré nos talents et aspirations. Pour les parents d'adolescents, cette période ressuscite des souvenirs parfois mitigés, tandis que les sites d'orientation deviennent des ressources incontournables.




La voie authentique versus les conventions établies

En classe de troisième, j'ai ressenti un appel pour la pâtisserie. Cette vocation, née d'un attrait pour la création et le dessin, s'exprimait à une époque où ce métier n'avait pas encore acquis ses lettres de noblesse médiatiques. Malgré ma détermination et un stage révélateur (où se lever à 3 heures du matin témoignait de mon engagement), les conseils d'orientation m'ont dirigée vers une filière générale, car "j'avais de trop bonnes notes pour une filière professionnelle".


Cette première expérience m'a confrontée aux préjugés qui persistent dans notre système éducatif, où l'excellence scolaire semble incompatible avec les voies professionnelles. Après une année difficile en seconde générale, j'ai intégré le lycée hôtelier Simon Lazare à Sarreguemines en BEP alimentation, option pâtisserie. Ces deux années ont constitué ma première véritable réussite académique, couronnée par une place de major de promotion.


Pour une jeune fille qui avait traversé des difficultés scolaires en sixième et subi du harcèlement, cette reconnaissance représentait bien plus qu'un simple diplôme : la validation de mes compétences et l'émergence d'une confiance professionnelle.


L'entrée dans la vie active : apprentissages et adaptations

Mon parcours s'est ensuite orienté vers un baccalauréat professionnel, interrompu par des impératifs personnels qui m'ont poussée à entrer rapidement dans la vie active. Cette première immersion professionnelle, débutant comme caissière, m'a offert une vision pragmatique du monde du travail. J'ai rapidement constaté que l'exercice de la pâtisserie en tant que salariée présentait des limitations importantes, notamment en termes d'opportunités d'embauche et d'épanouissement professionnel.


Cette période d'exploration m'a conduite vers diverses expériences en intérim, multipliant les environnements et les horaires de travail. Ma carrière a pris un tournant significatif lorsque j'ai intégré un établissement de jeux. C'est là qu'un moment de lucidité m'a fait prendre conscience de la nécessité de reprendre mes études pour élargir mes perspectives professionnelles.


Le retour aux études : un tremplin vers l'excellence commerciale

Animée par cette nouvelle détermination, j'ai repris le chemin de l'école pour préparer un baccalauréat professionnel. Malgré la différence d'âge avec mes camarades, j'ai maintenu l'excellence académique, obtenant mon diplôme avec mention Très Bien.


Parallèlement à cette formation, j'ai collaboré avec une entreprise spécialisée dans la vente de pâtes fraîches, qui m'a proposé un poste permanent à l'issue de mes études. Néanmoins, consciente que ce rôle d'assistante commerciale ne correspondait pas à mes aspirations d'évolution, j'ai saisi l'opportunité de me réorienter vers la vente directe.


Une rencontre professionnelle déterminante m'a ouvert les portes d'une grande entreprise de fournitures de bureau. Cette transition m'a propulsée au rang de cadre commerciale, avec des avantages significatifs : véhicule de fonction, rémunération attractive et commissions sur les ventes. Ce fut une véritable école du terrain, rythmée par des formations continues qui ont nourri mon développement professionnel.


Cette immersion dans l'univers commercial m'a permis d'atteindre des sommets inespérés, culminant avec une première place nationale sur plus de 2000 commerciaux en moins d'un an. Un accomplissement qui témoigne qu'avec détermination et adaptabilité, l'excellence est accessible, même sans parcours académique conventionnel.


Cette période intense s'est complexifiée avec l'arrivée de ma première fille, Emma. La conciliation entre ma carrière exigeante et mes responsabilités maternelles m'a amenée à réévaluer mes priorités. Ce questionnement profond a fait émerger un besoin d'évolution, non pas vertical mais latéral, vers un domaine plus aligné avec mes valeurs émergentes.


Cette réflexion m'a conduite vers une étape cruciale : le bilan de compétences, qui allait révéler de nouvelles perspectives et ouvrir un chapitre déterminant dans mon parcours professionnel.



Cet article fait partie d'un triptyque composé de 3 volets complémentaires :

Choix d'études aux premiers emplois : construire son parcours gagnant



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